Glycine et collagène : le duo gagnant, pourquoi les associer

Jean-Philippe par Jean-Philippe Leclère le
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La glycine attire de plus en plus l’attention en tant que complément alimentaire, notamment pour se qu'elle a à apporter dans la régénération des tissus conjonctifs (peau, cartilage, tendons) — et, par conséquent, dans le soutien de la santé articulaire.

Qu'est-ce qui différencie la glycine du collagène hydrolysé ? Ces deux compléments alimentaires sont-ils interchangeables ?

Dans cet article, nous vous expliquons tout depuis les bases et passons en revue les données scientifiques afin de mieux comprendre les fonctions de la glycine et du collagène dans le contexte du renouvellement tissulaire.

Acides aminés, peptides et protéines : voyons les bases

Les acides aminés sont les unités de base des protéines, un peu comme des perles sur un collier. La glycine, par exemple, est l’un de ces acides aminés. Lorsque plusieurs acides aminés sont reliés entre eux (de 2 à une cinquantaine), ils forment un peptide.

Ces chaînes peuvent être courtes (dipeptides, tripeptides, jusqu'à 5 ou 6 peptides) ou plus longues. Lorsqu’elles dépassent plusieurs dizaines ou centaines d’acides aminés et adoptent une structure tridimensionnelle complexe, on parle de protéine.

Les peptides ne sont pas juste des “petits morceaux” de protéines car certains possèdent une activité biologique, on dit qu'ils sont bioactifs. Le peptide bioactif le plus célèbre est l’insuline, qui est elle-même une petite chaîne d’acides aminés sans structure tridimensionnelle.

L’activité d’un peptide dépend de sa séquence d'acides aminés et de sa structure car les peptides ont également une forme tridimensionnelle (coude, repliement), même si elle est plus simple que celle des protéines. Un peptide donné peut être bioactif, alors qu’un autre, avec juste un acide aminé de différence, ne l’est pas.

Dans le cas du collagène, des dipeptides comme Proline-Hydroxyprolyne ou Hydroxyprolyne-Glycine que l'on trouve abondamment dans le collagène hydrolysé sont identifiés comme étant bioactifs. En effet, ils stimulent la prolifération et la différenciation de cellules clés comme les fibroblastes (peau, tendons) et les chondrocytes (cartilage).

Ces peptides se fixent sur des récepteurs à la surface des cellules ou pénétrer dans certaines cellules. Cela déclenche des signaux biologiques (par exemple stimuler la production de collagène par les fibroblastes, moduler l’inflammation, favoriser la réparation tissulaire).

La différence principale entre un peptide et une protéine tient donc à la taille et à la complexité :

  • Un peptide est une petite chaîne d’acides aminés, souvent facilement absorbée par l’organisme.

  • Une protéine est une structure plus grande et complexe, souvent constituée de plusieurs chaînes repliées.

Le collagène est une protéine géante formée de trois longues chaînes enroulées en hélice. Lorsqu’on le dégrade en plus petits fragments, on obtient des peptides de collagène, qui sont non seulement assimilables mais bioactifs.

Le collagène est une famille de protéines structurelles de la peau, des cartilages et des tendons. On parle de fibre de collagène car les chaines d'acides aminés sont assemblées et maintenues entre elles par un enroulement bien spécifiques de 3 brins. 

La glycine quand à elle est un acide aminé, l'une des molécules qui composent les peptides. C'est le plus abondant du collagène (pour environ un tiers de ses acides aminés). Les cellules productrice de collagènes utilisent la glycine et d'autres acides aminés pour la synthèse des protéines de collagène qui sont assemblées en fibres.

Pour qu'un complément de collagène soit pleinement efficace il faut qu'il soit  sous forme hydrolysée, c'est à dire avoir été cuit à l'eau très longtemps afin obtenir une taille de peptides de quelques acides aminés. D'après les études, ces peptides passent la barrière intestinale par des transporteurs et sont capables une fois présents dans la circulation de stimuler les cellules productrices de collagène, les fibroblastes et les chondrocytes.

À ce stade, vous pourriez croire que le collagène apporte le signal pour produire du collagène, tandis que la glycine fournit une grande partie de la matière première, mais  c'est plus compliqué que cela.

La glycine comme alternative au collagène

De nombreuses personnes consomment peu de protéines animales, principales sources de glycine. Or, la production endogène de cet acide aminé est insuffisante : nous fabriquons environ 2 à 3 g par jour, alors qu’un adulte de 70 kg en aurait besoin de près de 10 g quotidiens pour couvrir ses besoins optimaux en collagène.

Une étude in vitro (Calderón et al., 2018) a montré que des concentrations élevées de glycine augmentaient la synthèse de collagène de type II par les chondrocytes articulaires de 60 à 75 %, avec une action dose-dépendante ce qui n'est pas le cas de la proline et de la lysine. Cette observation suggère qu’un déficit en glycine peut limiter la régénération des tissus conjonctifs et favoriser l’arthrose.

Ainsi, pour ceux qui ne consomment pas de collagène hydrolysé, une supplémentation en glycine représente une solution efficace et économique pour soutenir la production endogène de collagène.

 

 

Glycine et collagène en synergie

Pour ceux qui consomment déjà du collagène hydrolysé, ajouter de la glycine peut être encore plus bénéfique.

  • Le collagène hydrolysé apporte des peptides bioactifs qui stimulent les fibroblastes.
  • La glycine renforce l’efficacité de ce signal en assurant que l’organisme dispose d’assez de substrat pour fabriquer les fibres de collagène.

Cette combinaison peut donc optimiser la synthèse de collagène et soutenir :

  • la fermeté et l’élasticité de la peau,
  • la solidité des articulations et des tendons,
  • la vitalité des cheveux et des ongles.

Quelle stratégie adopter ?

  • Si vous ne prenez pas de collagène : la glycine seule constitue déjà une option de choix pour soutenir vos tissus conjonctifs.
  • Si vous prenez déjà du collagène : l’ajout de glycine peut renforcer et prolonger les bénéfices, en optimisant la disponibilité de l’acide aminé-clé du collagène.

Conclusion

La glycine est non seulement un composant du collagène, mais participe également à la synthèse d'autres molécules dans l'organisme. Les besoins en glycine sont tels qu'une supplémentation permet d'observer des changement dans tous les aspects du métabolisme. Seule, elle stimule la synthèse endogène de collagène, tandis qu'associée au collagène, elle augmente son efficacité. En résumé, la glycine représente une solution stratégique, que vous choisissiez de la prendre seule ou en complément de peptides de collagène.

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